Juillet 2015

L’Abécédaire d’Ino


Traduit en français par par Michele Valley et en anglais par Angelos Sakkis.

Dessin et impression 3D

en coopération avec les Fixers (www.fixers.gr)


Son de l’imprimante 3D:

Photos de l’Abécédaire d’Ino en impression 3D


ABCINO @ Otoliths

Le poème et des images de l’Abécédaire d’Ino ont été publiés sur le magazine numérique Otoliths.

ABCINO @ Electric night Vol.3

electricelectric-night-vol-3

Photos et videos de l’installation ABCINO installation pendant Electric Night vol.3 qui a eu lieu au Palais des paris [Frédéric Weigel], à Takasaki, Japon le 03/29/2015.

Lire plus d’informations sur le Voyage de Demosthène Agrafiotis au Japon ici.

Photos:


Vidéo:


Mars 2015

La Bêtise est-elle/Είναι η βλακεία


Questions (bêtes?) sur la Bêtise.
Ερωτήματα (βλακώδη;) για τη βλακεία.

La Bêtise est-elle Είναι η βλακεία

contagieuse ? μολυσματική
universelle ? οικουμενική
diachronique ? διαχρονική
féconde ? γόνιμη
réversible ? αντιστρέψιμη
éternelle ? αιώνια
naturelle ? φυσική
naturante ? φυσικοποιούσα
sulfurique ? θειική
illégale ? παράνομη
traitable ? αντιμετωπίσιμη
éligible ? επιλέξιμη
saturée ? κεκορεσμένη
saturante ? κεκορεσμίζουσα
transversale ? εγκάρσια

Démosthène Agrafiotis

Publié dans la revue Vakxikon


(gr) Νοέμβριος 2014

(gr) Genoprimitive (Πρωτογονικά) @ otoliths

Désolé, cet article est seulement disponible en Grec et Anglais Américain.


Novembre 2014 | Voldije Editions

Formulation c | La juste manière


Poésie: Démosthène Agrafiotis
Peintures: André Jolivet
Editeur: Voldije Editions


Été 2014

10 pérégrinations cris(ι)ologiques @ revue Inferno #3


Texte paru dans la revue Inferno Nο 3 (Été/Automne 2014)

1.- Nous vivons une “cris(i)ologie” généralisée: au niveau mondial, quelques millions de pages écrites dans toutes les langues sont consacrées chaque année à la crise, pour essayer de l’analyser, pour établir des diagnostics et pour proposer des solutions – remèdes à la crise. Dans cette inflation de l’écrit et des cris, le « cas grec» a une présence continue et permanente. Un vaste spectre de narratives et de discours considère la Grèce soit comme une victime de l’agressivité capitaliste, soit, selon la rationalité dominante dite économique et les règles géopolitiques, comme un pays “intraitable”. Si l’on décide de s’exprimer dans un esprit poétique , que reste-t-il à dire ?

2. Une première réponse poétique pourrait être le bruit éclatant du silence, une réponse-résistance peut-être trop facile. Une autre réponse consisterait à faire une analyse “technique/analytique” selon un champ scientifique (p.ex. financier ou économique), mais l’expertise présuppose un statut scientifique, pseudo-scientifique, ou quasi-scientifique et une pratique professionnelle liée aux mécanismes du fonctionnement (variant presque quotidiennement) du marché monétaire, pétrolier et autre. Or, il est difficile de discuter “poétiquement” de la turbulence actuelle qui règne au niveau local et global, au glocal, selon l’expression japonaise. En ayant comme référence le “drame grec” actuel, j’aimerais présenter quelques remarques et quelques photographies prises a partir les murs d’ Athènes avec l’ambition de tester les limites et d’exprimer, au nom de la poésie et de l’art, le cataclysme des événements qui forment la crise actuelle. C’ est a dire un collage des textes et des traces-murs,ou elles se retrouvent une approche poétique personnelle et une volonté collective d’ expression concernant le contexte socioculturelle hellénique. Voir aussi mes sites web : (http// :www.crisiology.org et http//: www.dgrafiotis.com ).

3.- Le mot “crise” en tant que tel est la preuve d’une ironie culturelle: c’est la langue grecque qui offre ce mot clef pour aborder la situation économique de la Grèce, de l’Europe et du monde entier. La langue grecque continue à fournir des outils pour approcher la réalité mais, en réalité, le mot crise – κρίσις (krisis) en grec – possède deux significations. La première est reliée au fait qu’une situation normale, physiologique soit perturbée, et qu’en conséquence un disfonctionnement s’y installe. La métaphore de la maladie et du corps souffrant peut être ici évoquée comme une parallèle paradigmatique. Cependant, une deuxième signification accompagne la première : le mot κρίσις signifie aussi la phase indispensable pour bien réaliser la πράξις (praksis) (l’acte humain). Car chaque fois, avant d’agir, nous devons établir un diagnostic, évaluer les solutions et les alternatives, choisir les objectifs en tenant compte des conséquences potentielles de nos actions et, en finale, prendre les décisions qui permettent d’atteindre le meilleur résultat possible. Cet ensemble de processus constitue essentiellement la deuxième signification du mot “κrisis” (crise), c’est-à-dire jugement. On constate donc que les deux sens du mot crise sont co-présents dans une situation, en donnant à la “crise – perturbation” (première signification) la possibilité de se dépasser par une “crise – jugement ” (deuxième signification). Cependant, dans le monde actuel, la première signification du mot est présente sans la deuxième, car lors du transfert des mots grecs et lors de leur transformation en termes scientifiques ou techniques, la deuxième signification a été pratiquement oubliée, d’où dérive la charge négative et opprimante du terme “crise”, en l’absence de l’aspect salutaire du même terme. On pourrait réclamer la réinsertion du deuxième sens lors de l’utilisation du terme “crise”, et lui rendre son identité en tant que mot polysémique et ambigu. C’est- à –dire que chaque fois que le mot “crise” est utilisé, on devrait pouvoir exiger que le “jugement” correspondant soit explicite.
Par ailleurs, cela pourrait nous amener à imaginer une solution possible au problème économique de la Grèce : selon la théorie économique, libérale ou ultralibérale, tous les outils et les instruments qui permettent aux acteurs sociaux de bien mener leurs activités économiques ont une valeur marchande-monétaire. Dans ce sens-là, le mot “crise” est aussi un outil (d’ailleurs très précieux, car il permet une construction de la réalité économique), et de ce fait, les Grecs devraient demander un droit d’usage pour l’utilisation de ce mot, une propriété intellectuelle du terme “crise”, une indemnité (un énième de la valeur de l’euro) à chaque fois que le mot est utilisé au niveau planétaire. On pourrait ainsi résoudre rapidement la crise économique grecque d’une façon hautement cohérente et surtout conforme à la tradition culturelle qui veut que la langue grecque offre à l’humanité des idées et des concepts qui jouent un rôle fondamental pour le meilleur fonctionnement des sociétés.
Selon cette approche de la “krisis”, à la fois “crise” et “jugement”, on pourrait jongler avec une hypothèse de type historico-culturel. Selon le dogme chrétien, au Jour du Dernier Jugement la justice serait accordée à l’humanité ; la crise actuelle serait-elle donc un prélude, ou un exercice de l’opération à venir lors de la parousie du Christ ? En d’autres termes, les sociétés vivent-elles actuellement la crise au nom du “dysfonctionnement” tout en refoulant l’idée du “Jugement (Dernier)” qui les guette?

4. Un art et une poésie afin d affronter la crise ? Un art et une poésie résistante à la crise ? Un art et une poésie concernant la crise ? Un art et une poésie comme un instrument de comprendre la crise ?

5. Un art et une poésie en crise ?

6 .Est-ce que la crise de l’ art et de la poésie ont procédées de la crise dite financière et économique ?

7.Finalement, « la crise » est – elle un écran qui couvre les turbulences du présent, sans permettre une diagnostique de sa nature ? La « crise » est une piège, et que les poètes et les artistes dans une stratégie intelligente doivent ils l’éviter à tout prix ?

8. Comment saisir l esprit poétique latent dans la perception de la «crise » des membres, des citoyens des sociétés frappées par la so- disant crise ?

9. Est-ce que la crise est le prélude d une révolte ? Ou, est-elle le mécanisme de son retardement ? Quel pourrait le rôle de la poésie et de l’art dans l accélération ou la non-accélération des processus socio-historiques ? Or, la poésie est incapable d’entrer dans ce domaine de recherche de sens, des émotions et des passions ? Est-elle capable, par contre, d aller au-delà de la lamentation et la tactique « bruitiste » élémentaire ?

10. D’où, le déplacement vers la cris(i)ologie , en utilisant le vecteur du questionnement comme outil de exploration et surtout de production du poétique.

Démosthène Agrafiotis
Poète, artiste intermedia


16 juin 2011 | six d.o.g.s., Athènes

Jazz N’ Poetry @ six dogs

 

 

Photos du concert


Videos du concert

 

 

 

 


Avril 2012

poemas (es)

siete fragmentos sobre la agrafía

Los neuropsiquiatras, los fisiólogos del sistema nervioso y los neuropsicólogos utilizan el término científico-técnico «agrafía»/«agraphia» cada vez que diagnostican la incapacidad para la escritura. La agrafía se entreteje con términos concretos como la alexia, la dislexia, la afasia; se considera que un suceso (por ejemplo, un accidente) o alguna malformación del cerebro y del sistema nervioso y, quizás, alguna anomalía del material genético (ADN) pueden ser responsables del no-ejercicio de la escritura.

*

La pregunta de la agrafía no se formula siquiera en el caso de los «pueblos sin escritura», tal y como los antropólogos llaman a las sociedades que cultivan la continuidad (cultural) y la tradición oral. La misma pregunta tampoco tiene sentido en el caso de los analfabetos, es decir, en el de aquéllos que no aprendieron el uso de la tecnología de la escritura y que no incorporaron esta híper-innovación a su epistemología diaria.

*

La agrafía muestra que el cuerpo humano se convierte en el requisito de la escritura y señala que la posibilidad de comunicación (con ayuda de la escritura) es a la vez individual y colectiva: un sustrato biológico, una forma de vida, la especie «ser humano» se entreteje con una revolución cultural, una invención del espíritu, una idea. La agrafía como indicadora de la manera en que las fuerzas biológico-fisiológicas se fusionan con la arbitrariedad del hallazgo cultural: del alfabeto y de la escritura.

*

La agrafía conduce a una utilización distinta de la ausencia/presencia. La escritura (con letras y palabras como materia prima) combina, ordena y condensa alusiones; y finalmente configura escalas temporales; por supuesto, el tiempo no compone un elemento constituyente o un requisito incorporado para su desarrollo – como por ejemplo en el cine. Las escalas temporales (el tiempo de la escritura como efecto del grafó-mano, el instante temporal en que el lector comienza su implicación con el producto de la escritura, el horizonte temporal del contenido de la frase escrita…) crean coordenadas y universos, donde evoluciones personales y colectivas se-realizan-en y se consuman. Los «ágraf-os», los «agráf-icos», los «agraf-entes» se privan de este órgano, de esta disposición hacia la cinceladura de su modo de existir en la perspectiva del tiempo.

*

La «agrafía» (como también por otra parte la «afasia») cultiva el alfa, el alfa de la privación. La primera letra del alfabeto griego es citada para interpretar el papel del esforzador de la negación, además de indicar también el no-uso del alfabeto por parte de los «a-gráficos». Así, el azar de las letras se entreteje con el azar de los individuos y las sociedades.

*

La comunidad científica internacional, para construir los términos de cada rama científica (es decir, palabras neutras, sin connotaciones), aprende del griego antiguo. De la misma manera, las ciencias médicas honran con frecuencia la provisión griega de palabras. El término «agrafía» es un ejemplo similar e indudablemente es un término funcional; no obstante, cuando se utiliza, por parte de los hablantes, de alguna manera la palabra se convierte de nuevo en la lengua griega; es decir, la pronunciación de la «agrafía» ya se acompaña de polisemias y ambigüedades. La agrafía no es simple y llanamente un significante que se refiere a una nosografía concreta sino que indica lo imprevisible en los préstamos entre lenguas.

*

La agrafía, con una hipérbole abusiva, podría referirse también a la debilidad del cumplimiento de la escritura cuando imágenes, pensamientos, recuerdos, fantasías –la materia prima del grafómano y del poeta– se disuelven antes de que tomen su forma o se simplifican aunque parezcan macilentas, consabidas y tópicas; o emergen con nitidez, y en una segunda elaboración se disuelven sin grandes resistencias; o, finalmente, se configuran con tal vehemencia y fuerza que la escritura no las soporta.

Dimoszenis Agrafiotis
Traducción: Mario Domínguez Parra

Dimoszenis Agrafiotis – Siete fragmentos sobre la agrafía, DA – El Perseguidor, Número 93 (página 7 del pdf)

Entrevista de Mario Domínguez Parra, DA – El Perseguidor, Número 79, (página 2 del pdf)

quince poemas

I

«INCIERTO»

¿Qué fuerzas chupan mis deseos?

Olas sollozantes
en la última caricia del sol.

«METAFÍSICO»

Formas heladas en el soplo del tiempo
jactaos de
mi intranquilidad
mirad
cómo se balancea
para devenir estigma en la matriz de la supervivencia.

«LÍRICO»

El miedo
me hincha cual flautín
y si comienzo la canción
nunca la llevo más allá.

«POPULAR»

Palabras sabias.
Iglesias blancas.
Pájaros bordados.

¿Qué pedimos?
La alegría se pierde en la desesperación
como playas en el mar.

«NATURAL»

El aire puede: (1)
portar el polen de la esterilidad
y adquirir el olor de los estómagos
hinchados.

«POSITIVO»

E s f u e r z o s humanos
– manchas de humedad en las hojas de la esperanza
puntos confusos –

moveos
en la compasión de la luz,
gracias a la refracción del tiempo en el cristal
del alma.

«ERÓTICO»

Por la tarde
pendió de algunas gotas de lluvia
y mi aflicción devino lágrima
en tu ausencia.

II

DEFINICIONES I

Puedo definir las palabras
como explosiones de silencio
o como sonido del afán
o lagunas que los hechos aturden
o fragmentos de futuro,
resplandores del yo en el curso
del engarce.

DEFINICIONES II

Miedo. Silencio.
(La experiencia es el límite).
Consciencia. Suicidio.

Esperanza, retirada del ahora.
El pensamiento, sonido del tiempo
en las aspas del molino
que mueve el párpado solar.

Huida, ratificación del pasado.

Por qué

MEMORIA

Colores.
Gritos.
Nocturnas danzas del tacto
se reflejan displicentes
en miles de espejos
para que intentes
romperlos
teñir sus fragmentos de sangre,
nada.
N a d a.

EXCUSA

En el camino del anhelo
agonía, única sombra.

EN VARIOS TOMOS

¿Qué puertas abren
para traer el miasma de la alegría?

(Y estamos dentro).

¿Qué núcleos punzamos
para que apaguen las distancias?

(Y estamos fuera).

Todo se mezcla como los antiguos mármoles,
se cubre de explosiones
de instantes de miedo
que se asientan como el destino.

¡Y la esperanza! gota de luz
que baila ávida
frente a ojos entreabiertos
pidiendo que la extraigan del fuego
que abrasará los límites.

«UNION» (2)

Instantes amargos
de un día
que sangró en las desnudas rocas.
Instantes amargos
que la llovizna os clavó
sobre rostros atrincherados tras los cristales.

De verdad, ¿dónde os escondíais?

DOS VARIACIONES

Mido el futuro
en el pasado
y aquello que pesa es el hoy.

Peso la memoria
en el pensamiento
y el efecto aguarda la acción.

MÁSCARAS

Pasos
en el doblez de la inocencia
en la exégesis.

Risa y llanto
espasmo y venas en nuestro avance.

Una helada refulge en las máscaras.

Dimoszenis Agrafiotis
Traducción: Mario Domínguez Parra

Notas al texto:

(1) El primer verso es una expresión de Aristóteles, de su tratado De la respiración. La traducción al inglés: «Now air can easily fulfill both these functions», «Ahora el aire puede satisfacer ambas funciones». Vid. Aristotle, On the Soul, Parva Naturalia, On Breath, tr. W.S. Hett, M.A., Cambridge, Massachusetts, Harvard University Press; London, William Heinemann Ltd., MCMLVII, «On Respiration», (Parva Naturalia) XV-XVI, 18-19, pp. 468-469.
(2) «Union» (en inglés en el original): residencia de estudiantes de la Universidad de Wisconsin (nota del autor).


2001 | Anterem Edizioni

Antologia Anterem (it)

Poesia Europea Contemporanea (Poésie Contemporaine Européenne)